Les pilotes d’avion s’interrogent sur leur avenir avec l’avènement progressif de l’intelligence artificielle dans leurs cockpits. Pour exprimer leurs préoccupations, le syndicat national des avions de ligne prévoit une manifestation devant le terminal 2E de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Ils redoutent que l’intégration croissante de l’IA n’entraîne une réduction de leur nombre au sein des équipages.
Cependant, selon le spécialiste en aéronautique Xavier Tytelman, les emplois des pilotes ne sont pas encore menacés. L’intelligence artificielle pourrait plutôt être utilisée pour alléger leur charge de travail pendant les vols.
L’IA / Aviation et intelligence
Actuellement, l’IA est déjà présente dans les avions pour assister les pilotes, avec certains outils largement utilisés. Ces systèmes fournissent des informations cruciales, comme la longueur de piste disponible en raison de facteurs comme l’humidité ou le vent. De plus, ils veillent à la sécurité du vol en protégeant l’espace aérien autour de l’avion, par exemple en refusant d’exécuter des virages trop prononcés ou en ignorant des commandes du pilote jugées dangereuses pour l’aéronef.
Ces avancées ne visent pas à remplacer les pilotes, mais pourraient réduire le nombre de personnel nécessaire à bord, surtout pour les vols long-courriers. Il est envisageable qu’un pilote se retrouve seul aux commandes pendant une heure, avec un soutien accru des systèmes de surveillance de ses performances. Ces systèmes pourraient détecter des signes de fatigue ou d’endormissement, renforçant ainsi la sécurité grâce à l’intelligence artificielle en cas de réduction du nombre de pilotes à bord.
Cependant, l’idée d’un avion entièrement autonome sans pilote est encore lointaine. Si un tel scénario devait se concrétiser un jour, les premiers essais se feraient sur de petits appareils, bien avant toute tentative sur des vols civils de grande envergure.
