Pendant les Jeux olympiques de Paris, une phase d’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) sera lancée pour renforcer la sécurité. Cette technologie, destinée à être déployée dans les transports, les espaces publics et les gares, vise à détecter des situations telles que des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, ainsi que la présence de véhicules ou de personnes dans des zones interdites. Son objectif principal est d’accroître la sécurité dans les espaces publics. Cette initiative marque un véritable test grandeur nature pour la vidéosurveillance algorithmique lors des Jeux olympiques de Paris, suscitant des préoccupations chez ses détracteurs, qui craignent que cette expérimentation, prévue jusqu’en 2025, ne soit le prélude à sa généralisation. /JO Paris 2024
La loi « Jeux olympiques et paralympiques », adoptée par le Parlement mi-avril 2023, définit ces caméras « augmentées » équipées de logiciels d’analyse d’images comme ayant pour objectif de détecter en temps réel des événements prédéterminés. Cette législation autorise spécifiquement l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique dans huit situations, notamment pour la détection de départs de feu, de mouvements de foule, d’objets abandonnés, ainsi que pour repérer la présence de véhicules ou de personnes dans des zones interdites, dans le but d’alerter les pompiers, la police ou la gendarmerie.
Elle permettra également d’expérimenter cette technologie lors de « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » considérées comme étant particulièrement exposées aux risques d’actes terroristes ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes, selon les termes de la loi.
Cependant, le déploiement de cette technologie suscite de vives critiques de la part d’associations de défense des libertés individuelles, qui estiment qu’elle ouvre la voie à l’utilisation de technologies de plus en plus intrusives, telles que la reconnaissance faciale. /JO Paris 2024